Le Limbo donne un corps à ce qui se dérobe à nos yeux. Le Stick du Limbo, icône cheap de notre modernité, devient le support d’une expérience à vivre. À la manière des chronophotographies d’Étienne-Jules Marrey permettant d’étudier le mouvement, le terrain du Limbo décompose à intervalle régulier (5 cm) les différents paliers de jeu (de 255 cm à 15 cm le record mondial). Le Limbo crée son propre territoire, un carré de 13,60 m de côtés à parcourir au grès d’un stick de plus en plus bas. Le Limbo questionne l’échelle architecturale et sportive, le corps dans sa chute, la performance dans la célébration, la célébration d’un record. C’est un ensemble qui mêle des univers esthétiques hétérogènes; kitsch caribéen, installation minimale, éléments rythmiques, Arte Povera, structure horticole. C’est un terrain de sport abstrait qui ne prend de sens qu’à travers l’usage qu’en fait le joueur.
[année] 2012
[programme] Création d’un dispositif artistique et sportif dans le cadre de l’exposition Playgrounds présenté au Lieu Unique de Nantes
[maître d’ouvrage] Festival Les Estuaires 2012, Lieu Unique, Exposition Playgrounds (commissaires d'exposition: Rafael Magrou, Patricia Buck)
[ville] Nantes (fr)
[surface] 180 m²
[budget] 5 K
[mission] Complète
[photographie] Martin Argyroglo