Jean-Benoît Vétillard architecture 

LEPORELLO is a floor that unfolds, made up of seven sculpted square surfaces operating by complementarity.
These seven free forms respond to each other and come together to create a common figure, a continuity of line and movement, designed to hybridize festive practices and skateboarding. These platforms freely express everyday spatial situations, tableaux exploring our way of inhabiting the contemporary city through sequenced anecdotes.
in situ sculptures, these geometric abstractions are made of reused site concrete, with a colored pigment amplifying the reading of these fragments. Smoothed or deactivated, the texture produces a dynamic surface. Defined with users, its forms (curves, straights, layers, lines…) and functions merge and complement each other in a scenic space with an enhanced festive character.

L’attesa (tribute to Bourdain) : Arrivare con ragionevole anticipo. Scegliere un luogo ombreggiato. Osservare le superfici. Mangiare in un ristorante locale stasera. Chiedere pane e salse. Bere una pinta di birra fresca in un bar semivuoto. Andare in un posto dove non si è mai stati prima. Ascoltare qualcuno che non ha nulla a che fare con voi. Mangiare un’ostrica. Prendere un Negroni, anzi due. Guardare il tempo che passa. Mandare un messaggio alla persona amata. Mandare un messaggio agli amici. Mandare un messaggio alla famiglia. Pensare a quello che vi sta succedendo. Godersi l’attesa. Godersi il viaggio.                        Anello luminoso composto da 24 segmenti in alluminio spazzolato. Staffe di montaggio in alluminio. Illuminazione LED 6500K

In the square of the Parc del Espolón, a tree has disappeared from the grid. What happened to it? Why hasn’t it been replanted? Starting from an anecdotal observation, our project appropriates this void, this anomaly becomes our opportunity. A Palo de Mayo takes its place, it’s the point of convergence of all the existing urban situations nearby; like a synthesis of the ingredients that make up this urban fragment. The freshness of the fountain at the Monumento al general Espartero, the soundscape of the Concha, the shifting lights of the peripheral roads. The verticality and materiality of the Palo de Mayo is on the same scale as the city. Our proposal is an invitation to party, gather and exchange. It’s a celebration of the city as we dream it, as we conceive it. It’s an architecture around which we all converge, no interior space or orientation, here the entire space of the city is an infinite pavilion.

This appartment is a bridge between two contrasting environments: between the streets of Le Marais, with its heterogeneous facades, and the introspective space of a parisian home. A bridge between infinite horizons and daily life. The space is articulated by a series of simple lines and shapes that lighten and clarify the initial structure of the appartment. The entrance features a narrow hallway with dark wooden walls that amplifies, by contrast, the reveal of the main room, a generous, pristine space composed of three white walls, and a light internal facade with a marquise window and elevated alcove. Modular at heart, it is a space dedicated to the daily experience and display of art – articulated around its internal wooden structure.

À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024, la sculpture « skatable » de l’artiste français Raphaël Zarka (né en 1977 à Montpellier) a été spécifiquement conçue pour être installée sur la Piazza du Centre Pompidou. Au croisement de la culture et du sport, praticable par les skateurs amateurs ou professionnels, Cycloïde Piazza est une sculpture à la fois complexe et ouvertement populaire, où se mêlent de multiples sources d’intérêt : la culture skate, l’architecture des skateparks, mais aussi l’abstraction géométrique et surtout les recherches scientifiques sur le mouvement qui passionnent l’artiste depuis longtemps. Au 17e siècle, Galilée étudiait la chute des corps en lançant des billes dans les nervures de ses maquettes ; aujourd’hui Zarka nous invite à ré-expérimenter ces courbes, étudiées en mécanique classique, via la pratique et le spectacle du skateboard. Telle une « skate plaza », type de skatepark aux allures de place publique, Cycloïde Piazza offre un nouveau lieu de rencontres, une agora urbaine où la culture du skate s’élargit à la musique, aux looks et aux postures du corps.

Cette série d’objets – borne d’accueil, table console, meuble DJ, miroirs – doit être vue comme une contribution à l’ensemble des signes déjà existant définissant la culture balnéaire, cet espace de l’éphémère et de la spontanéité. OLONA se développe au point de rencontre entre le paysage naturel et l’échelle domestique, entre contexte local et touristique, entre habitat permanent et temporaire, culture et consommation, entre besoins réels et fantaisies saisonnières. OLONA puise son inspiration aussi bien dans les expériences collectives, des Vacances de Monsieur Hulot de Jacques Tati aux Design Balneare d’Ugo La Pietra, que dans celles plus intimes, de notre propre relation au bord de mer. L’ergonomie de ces objets, mobiles et modulables, s’inscrit dans une unité de mesure commune : la répétition de bandes fines, verticales, horizontales, parfois réfléchissantes, parfois brillantes, évoque les rayures en bichromie omniprésentes sur les plages, cabines, stores bannes, serviettes de bain, parasols (s’envolent sans prévenir). Les formes géométriques simples évoquent leur usage, suggère l’appropriation. D’autres objets de cette même famille ont été dessiné : un lit superposé pour enfant comme des bateaux en cale sèche, des bancs aux formes de cabines, un brasero comme une bouée… autant d’archétypes, qui un jour peut être rejoindront cette collection d’objets hospitaliers.

“ Ainsi le minuscule, porte étroite s’il en est, ouvre un monde. Le détail d’une chose peut être le signe d’un monde nouveau, d’un monde qui comme tous les mondes, contient les attributs de la grandeur. La miniature est un des gîtes de la grandeur ”. G. Bachelard, La poétique de l’espace, Presses Universitaires de France, Paris, 1957. Afin de penser l’aménagement des espaces d’accueil d’hospitalisation et de recherche, nous nous sommes d’abord attaché à observer le « déjà là », l’hôpital Robert Debré et ses abords, par un travail de « cueillette » de situations spatiales, d’archétypes formels et de matières, pour les transformer ensuite en nouvelles potentialités, un Atlas de formes et de fonctions en adéquation aux attentes de l’institut du cerveau. Ce travail d’appropriation du réel nous permet de créer un lien évident entre ces deux entités qui ne formeront qu’un seul et même organisme, dans un soucis de continuité et de transmission. Il nous apparaît important d’assumer cette filiation et de la traduire dans nos aménagements, tout en affirmant une posture contemporaine. Notre travail sur l’aménagement des espaces intérieurs de l’institut du cerveau de l’enfant s’est donc appuyé sur un temps d’observation de l’hôpital Robert Debré, des fragments de notre projet pourraient en retour trouver leur place au sein des espaces existants.

Paysage intérieur.
La Renaissance coïncide avec l’invention du paysage. Plus précisément l’idée de nature disparaît au profit de celle du paysage manufacturé (par les jardiniers, les paysagistes et les ingénieurs) autant que représenté ou imaginé (par les peintres et les écrivains). La réalité du monde passe dorénavant par la représentation de celui-ci, par sa conceptualisation, son idéalisation ou encore sa projection. A la manière de la camera obscura, projection d’une lumière extérieure sur une surface plane intérieure, notre proposition d’aménagement
fait le lien entre deux paysages, entre le réel et son image fixée, entre l’horizon infini et l’objet du quotidien, l’idée d’une nature construite par l’Homme au sein de la chambre, engageant par-là sa responsabilisation de fait.

« Enfant, j’étais obsédé par le dessin. J’aimais créer des motifs sans fin, des figures imaginaires, des nombres aléatoires, des lignes capricieuses, des répétitions ornées, etc. Mes cahiers étaient remplis à ras bord de compositions touffues où le réel et l’imaginaire dansaient l’un avec l’autre » confiait-il au galeriste Randall Morris. Selon ses propres dires, à la veille de son 24e anniversaire, Angkasapura est visité par un esprit intercesseur. Cette puissance spirituelle le guide, tout en projetant son œuvre dans un flot créatif ininterrompu. L’acte de dessiner représente à la fois une prière répétitive et le moyen de faire passer des messages venant de cet esprit.

Correspondance du 20/07/2023. «Bonjour S et S. J’ai travaillé pour vous en ce début de semaine, CJ un dossier présentant ma proposition pour votre lit / mezzanine / cabane / bibliothèque / lampe. C’est un travail d‘assemblage d’éléments hétérogènes. Dans l’ordre, une poutre en pin est posée en diagonal entre le mur et l’escalier en béton, sur le mur du fond une bibliothèque épaisse. Un tube en aluminium fait le lien entre ces deux éléments de charpente et devient l’assise de la plateforme en okoumé. Pour accéder à celle-ci un petit tabouret est posé sur le pallier haut. Des rideaux de feutre permettent l’occultation et l’isolation de la zone de sommeil et modulent les espaces. À cela s’ajoute une ampoule blanche, ponctuant la composition générale.»